Lancement de notre thématique annuelle "Réensauvageons la ville !"
6 mai
Comment faire de la place au sauvage en ville ? Dans nos rues, sur nos balcons, dans nos jardins, potagers mais aussi dans nos champs ?
En 2050, 70 % des humains seront urbains. Penser le sauvage en ville est un sujet fondamental parce que brûlant d’urgence. Il permet de nous confronter à la préservation de la biodiversité en déclin et à nos relations sensible avec le vivant qui nous entoure, dans une perspective d’éveil sensoriel et émotionnel, de déconstruction de nos peurs et idées reçues, d’une prise de conscience de l’altérité du vivant, des enjeux futurs de la vie sur terre, d’un changement de regard, d’une meilleure compréhension du vivant et qui sait, d’une future coexistence sereine.
La ville est aujourd’hui le parasite par excellence car elle vient récupérer ailleurs les ressources dont elle a besoin, sans les produire. Au début des haricots, nous défendons une agriculture urbaine paysanne. Notre proposition pour penser le sauvage en ville va de pair avec la question nourricière. Être hospitalier.ère pour le sauvage, c’est aussi penser le rôle de la biodiversité dans nos pratiques agricoles et potagères pour améliorer nos sols, nos systèmes de productions face aux ravageurs ou aux changements climatiques...
Nous proposons deux champs d’actions tournés vers nos différents publics :
1. Réensauvager l’agriculture urbaine à Bruxelles ?
Potagers urbains, maraichages sur petite surface, micro-élevages, prairies ou champs céréaliers
Quels liens ces différents projets entretiennent-ils avec le sauvage ?
En 2025, l’équipe du début des haricots a décidé d’explorer cette thémathique avec les groupes intéressés par le sujet qu’elle accompagne régulièrement (apprenti.es de la ferme urbaine, graines d’agriculteurices de l’Espace-test, collectifs de jardinier.es, groupes en formation...)
2. Arpentage de nos rues : herbier urbain
Quelle place laisse t-on aux plantes sauvages dans les rues, dans nos parcs, dans nos espaces publics ? Les plantes sauvages sont souvent chassés, elles ne font pas "propre", les rues ne sont pas assez entretenues... Que s’est-il passé dans notre schéma relationnel et esthétique pour que du végétal fasse "sale" et "moche" ? Où est-ce que notre attention visuelle s’est-elle déplacée pour ne pas remarquer les plantes spontanées, qui résistent et poussent dans les interstices du béton ? Des plantes aux milles vertues, nutritives pour les humains comme pour les non-humains.
Dans ce module de deux sessions organisées par l’équipe du Début des Haricots, nous retournerons notre attention vers le végétal nourricier qui poussent à nos pieds ou au-dessus de nos têtes. Nous détournerons nos regards des gigas-publicités qui jaillisent partout dans l’espace public et qui confisquent une partie de notre attention, pour mettre à l’honneur les plantes sauvages à leurs places.
Ce module est ouvert à l’ensemble de la communauté du Début des Haricots. Nouveaux et nouvelles bienvenue !
Inscription ici :
https://framaforms.org/herbier-urbain-1759402041
Un rendez-vous festif et commun sera organisé en novembre 2025 pour témoigner du chemin parcouru, présenter les réalisations, poursuivre l’analyse inachevable du sujet, accompagnés du témoignage de l’un.e ou l’autre expert.e en la matière.